Dimanche, 28-04-19

28. Dim – B - DEUXIÈME DIMANCHE DE PAQUES -DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE - G, C, P pascale 1– Comm. Pr. 1re lecture : Ac 5, 12 - 16 ;
Ps 118(117), 1.4, 22-23,24-25, 26ab.27a.29 ; 2ème lecture : Ap 1,9–11a.12–13.17-19 ; Évangile : Jn 20, 19 – 31

MEDITATION donnée par Abbé Valens NSABAMUNGU, prêtre du Diocèse de BYUMBA

Chers frères et sœurs, ce deuxième dimanche de Pâques est pour toute l’Eglise celui de la Divine Miséricorde. Dieu nous a créés par et pour son amour et nous sauve par son Fils Jésus Christ, nous sanctifie par l’Esprit-Saint à travers divers Sacrements. C’est par la Divine Miséricorde que Dieu a soumis sa création à l’homme. A nous de la fructifier et la protéger. Le pape Jean Paul II institua cette fête, le 30 avril 2000, à l’occasion de la canonisation de Sœur Faustine. Les lectures de dimanche ont une convergence : l’affermissement des apôtres dans la foi et leur envoi en mission. Les onze, à noter que Judas s’était suicidé, ont bénéficié de l’apparition du Christ ressuscité pour leur manifester qu’Il est vivant ; Il n’est plus au tombeau. Il leur donne la paix et les envoie en mission.

Évangile nous présente les disciples qui ont peur de subir la persécution. Alors que la salle où ils étaient réunis était fermée, par crainte des Juifs (Jn 20, 19a), Jésus leur apparut et leur dit : « La paix soit avec vous » (Jn 20, 19b). Ils avaient besoin de cette parole rassurante. Il leur donne la mission d’aller annoncer qu’Il est ressuscité, que celui qui croira en Lui aura la vie éternelle. Cette annonce brève et concise s’appelle le Kérygme. Il leur dit : « Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie (Jn 20, 21). Il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit-Saint » (Jn 20, 22). Il leur donne le pouvoir de pardonner les péchés : « A qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 23). Les disciples sont raffermis dans la foi et n’ont plus peur de témoigner de ce qu’ils vu et cru. Ils sont prêts même à mourir au lieu de trahir leur Maître. Sommes-nous prêts à annoncer Jésus Christ et ne plus le trahir ?

Dans la deuxième lecture, les disciples témoignent par leurs paroles et leurs gestes. Ils sont prêts à subir n’importe quel outrage pour la cause de leur foi en Jésus ressuscité. Le livre des Actes des Apôtres, d’où est tirée cette lecture, revient sur la prédication des apôtres. Il décrit la vie des premières communautés chrétiennes et nous parle de l’extension de la foi en Jésus ressuscité. L’annonce du Christ se fait d’abord en Israël, puis dans les villes et les contrées environnantes jusqu’à Rome, où les Apôtres saints Pierre et Paul, les colonnes de l’Eglise, furent décapités. Ce livre décrit surtout l’activité missionnaire de saint Paul et saint Pierre Apôtres. Ils professaient leur foi devant la foule et guérissaient des maladies au Nom de Jésus. Ils chassaient les esprits impurs (Ac 5,16). La puissance du Christ travaille en eux et le Saint-Esprit agit par eux. La parole du Christ, « Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20) », s’accomplit à travers leurs paroles et leurs gestes. A l’instar de ces Apôtres, nous sommes appelés à annoncer Jésus là où nous sommes, dans nos milieux de travail. Que la puissance du Christ agisse en nous et nous rende toujours plus actifs à témoigner de Jésus Christ.

Dans la première lecture, Jean, l’Apôtre et l’Evangéliste, bénéficie de la vision du Fils d’Homme. Jean est plein de fermeté dans sa foi et dans sa prédication. Dans cette vision, il reçut la mission d’écrire aux sept Eglises ou sept Assemblées chrétiennes naissantes. Il les affermit dans la foi et la charité fraternelle.
Ces trois lectures présentent une convergence : l’affermissement de la foi des disciples et l’envoi en mission. Les disciples témoignent de leur Maître sans craindre la mort. Pierre ne veut plus se dérober quand on lui demande s’il fait parti des disciples du Christ, plutôt il l’annonce avec fermeté et hardiesse. Il opère des miracles en son Nom (Ac 5, 16). Jean est affermi par la vision du Fils de l’Homme. Les onze sont prêts à professer leur foi et mourir en confessant Jésus Christ plutôt qu’obéir aux hommes qui leur somment de renier leur Maître. Les disciples ont une espérance : « Ceux qui croient en Jésus auront la vie éternelle, ils n’ont pas à craindre la mort physique ». Comme leur Maître est ressuscité, ceux qui croient en lui ressusciteront, affirment-ils. Voilà la Bonne Nouvelle que les apôtres, que l’Eglise, que nous annonçons depuis la Pentecôte jusqu’à la fin des temps.

Chers frères et sœurs, est-ce que nous croyons en Jésus ressuscité ? Est-ce que nous l’annonçons là où nous sommes, là où nous travaillons ? Croyons-nous, chers frères et sœurs, au dernier jugement et en notre résurrection soit pour être puni, soit pour jouir de la félicite céleste ?

Que le Ressuscité nous accompagne dans cette joyeuse et hardie mission d’annoncer Jésus Christ dans notre vie quotidienne. Sommes-nous toujours confiants en l’amour miséricordieux de notre Dieu ! Que ces fêtes pascales nous redonnent un surcroît de foi et des forces neuves pour témoigner en Paroles et en actes le Ressuscité. Amen.