Dimanche 13-08-2023

13. Dim. 19 eme Dimanche du Temps Ordinaire A –G-C-PD. 1ère Lecture : 1 R 19, 9a.11-12,13-14 ; 2ème Lecture : Rm 9, 1-5 ; Evangile : Mt 14, 22-33.

Lecture du premier livre des Rois

En ces jours-là,
lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu,
il entra dans une caverne
et y passa la nuit.
Le Seigneur dit :
« Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur,
car il va passer. »
À l’approche du Seigneur,
il y eut un ouragan, si fort et si violent
qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers,
mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ;
et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre,
mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ;
et après ce tremblement de terre, un feu,
mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ;
et après ce feu, le murmure d’une brise légère.
Aussitôt qu’il l’entendit,
Élie se couvrit le visage avec son manteau,
il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 85 (84), 9ab-10, 11-12, 13-14)
R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut. (Ps 84, 8)
J’écoute : Que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères,
c’est la vérité que je dis dans le Christ,
je ne mens pas,
ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint :
j’ai dans le cœur une grande tristesse,
une douleur incessante.
Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race,
je souhaiterais être anathème, séparé du Christ :
ils sont en effet Israélites,
ils ont l’adoption, la gloire, les alliances,
la législation, le culte, les promesses de Dieu ;
ils ont les patriarches,
et c’est de leur race que le Christ est né,
lui qui est au-dessus de tout,
Dieu béni pour les siècles. Amen.
– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert,
Jésus obligea les disciples à monter dans la barque
et à le précéder sur l’autre rive,
pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées,
il gravit la montagne, à l’écart, pour prier.
Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre,
elle était battue par les vagues,
car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux
en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer,
les disciples furent bouleversés.
Ils dirent :
« C’est un fantôme. »
Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla :
« Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole :
« Seigneur, si c’est bien toi,
ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit :
« Viens ! »
Pierre descendit de la barque
et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur
et, comme il commençait à enfoncer, il cria :
« Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit
et lui dit :
« Homme de peu de foi,
pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque,
le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque
se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :
« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
– Acclamons la Parole de Dieu.

MEDITATION

Quand st Pierre a marché sur les eaux de la mer, la destination était Jésus. Au lieu de poser son regard sur Jésus, il regarde les eaux, les vagues et les tempêtes, il s’est retardé sur ses sentiments, cela lui fit perdre courage, à partir de cet instant, sa confiance dans le Seigneur s’affaiblit et ses pieds ne lui répondent plus du tout. Le résultat a été d’avoir peur et de noyer. Le monde que nous habitons est symbolisé par la mer. L’expérience de Pierre nous renvoie aux situations que nous avons nous aussi vécues certainement plus d’une fois. Qui n’a pas vu ses projets tomber à l’eau et n’a pas subi la tentation du découragement et du désespoir ? Dans de telles circonstances nous devons ranimer notre foi et dire avec le psalmiste : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut ».

Pour la mentalité de l’époque, la mer était un endroit où habitaient les forces du mal, le royaume de la mort, menaçant pour l’homme. En "marchant sur l’eau" (cf. Mt 14,25), Jésus nous indique que par sa mort et par sa résurrection il triomphe des pouvoirs du mal et de la mort qui nous menacent et cherchent à nous détruire. Notre existence, n’est-elle pas comme une barque fragile qui traverse la mer de la vie, secouée par les vagues, et qui espère arriver à un but qui aura un sens ?
Ce monde que nous habitons est rempli de beaucoup de détresses, beaucoup d’épreuves, beaucoup de tentations, beaucoup de désespoirs et beaup d’autres mauvais. Nous qui sommes sur le passage dans ce monde, regardons notre Jésus, tournons nos coeurs, nos pensées, nos sentiments vers Jésus, comme ça nous n’allons pas noyer. Mais souvent le monde nous fait peur, il nous attire et nous éloigne de Jesus ; c’est la source de nos angoisses. Quand nous nous rappellons que nous avons perdu les pedales et que le chemin vers Jesus ne fonctionne plus, alors il faut crier comme Saint Pierre : “ Seigneur, sauve – moi”. Et Jesus va étendre la main, nous saisir et nous dit : “ Homme de peu de foi, pourquoi as- tu douté ?” Mais quand-même, il nous sauve. Avec Jésus, tout est possible y compris la marche sur les eaux. Avec Jésus, la paix, la joie et tranquilité règnent. Il est le Dieu de tendresse et de bonheur.
Depuis la résurrection, le Seigneur ne permet pas que son disciple s’enfonce dans les remords et le désespoir, et Il lui redonne confiance par son généreux pardon. Sur qui est-ce que je fixe mon regard dans le combat de ma vie ? Quand le poids de mes péchés et de mes fautes m’entraîne et m’enfonce, est-ce que j’accepte que Jésus étende sa main et me sauve ? Le monde attire le plus les jeunes, il faut toujours prier pour eux.
Saint Paul souffre beacoup par ce que ses frère et ses soeurs qui ont été choisis par Dieu vivent comme si Dieu n’existe pas. Quand Saint Paul dit tout cela, nous devons penser aux parents qui aident leurs enfants à grandir dans la vie chretienne et quand ils atteignent l’ãge de raison, ils ignorent tous ce qu’ils ont appris de leurs parents, ils vivent sans soucis, ils sont ramassés par les choses mondaines et quand la vie devient amère, ils reviennent aux parents pour demander pardon. Chers parents, continuez à éduquer vos enfants à la vie chrétienne ; même s’ils ne vous écoutent pas pour le moment, ils vous écouteront un jour ou bien ils se souviendront de ce que vous leur disaient et vous diront merci.
Pensons aux prédicateurs qui ne cessent de nous transmettre la Parole de Dieu et qui pourraient être découragés par le manque de la vrai conversion de Coeur.
Conclusion : A moi et a toi aussi, Jésus demande de marcher sur la mer, c’est-à-dire accepter tel engagement au service des autres, vaincre le decouragement, renoncer aux habitudes de péché, retrouver le chemin de la Prière, briser la souffisance et l’ orgueil … Est –ce que je crois que Jésus Christ est capable de me faire faire l’impossible aux yeux du monde ? Mettons notre confiance en Jésus Christ c’est là où réside notre joie. Allons à la rencontre du Seigneur qui vient dans la simplicité, sans effrayer, qui ne vient pas dans les vents qui detruisent mais vient doucement comme une brise legère.

Méditation préparée par Abbé Jean Pierre Maniraruta du Diocèse de CYANGUGU